Avec les moyens mis en place par Bismarck, il ne pouvait être atteint[l 194]. Le 16 juin 1866, l'armée prussienne entame les manœuvres contre le royaume de Hanovre, de Saxe et l'électorat de Hesse. […] Nicht durch Reden und Majoritätsbeschlüsse werden die großen Fragen der Zeit entschieden […] – sondern durch Eisen und Blut. Il a, de ce fait, des difficultés pour trouver des ministres compétents ; il écrit ainsi : « Nous serions déjà satisfaits, si nous arrivions à trouver et conserver huit hommes. En 1893, il démissionne au profit de Diederich Hahn[l 176]. La convention de Gastein d'août 1865, apporte une solution en divisant les deux duchés : le Holstein allant à l'Autriche et le Schleswig et le Lauenbourg à la Prusse. Lors des mois suivants, ceux-ci semblent l’emporter jusqu’à la proclamation par le souverain d’une nouvelle constitution le 5 décembre qui instaure un parlementarisme limité. Découvrez de nouveaux livres avec odpsemetenscene.fr. Véritable force de la nature, le chancelier de fer était loin d’être une machine humaine. Sa politique économique et commerciale se distingue des préconisations des libéraux à partir de la fin des années 1870 en soutenant une stratégie clairement protectionniste et favorable à l’industrie allemande qui connaît alors un véritable essor. Dans cette situation désespérée, Guillaume Ier considère sérieusement de se retirer au profit de son fils, le futur Frédéric III, à tel point qu'après une altercation avec les ministres du gouvernement, le roi écrit un brouillon de lettre de démission[l 51],[l 52]. Bismarck s'intéresse avant tout aux problèmes de politique extérieure. À cause de la Seconde Guerre mondiale, il a dû être déménagé depuis le château, aujourd'hui détruit[w 31], vers l'ancienne maison de campagne. » Aux yeux de Bismarck, le régime républicain empêche de mener une politique à long terme, affaiblit la puissance militaire du pays qui l'adopte et l'isole diplomatiquement[l 190]. Au milieu des années 1880, la sécurité de l'Allemagne sur le plan diplomatique semble, selon Bismarck, garantie. Ces lois manquent leur objectif et ont pour effet, au contraire, de consolider le milieu socialiste, en permettant aux théories marxistes de vraiment s'imposer[l 151],[l 152]. Bismarck déclare : « Soyez sans craintes, nous n'allons pas à Canossa, ni physiquement, ni spirituellement[w 18]. Il porte une attention toute particulière au conflit constitutionnel prussien, qui entoure l'écriture de la constitution prussienne. Les libéraux pensent que la vraisemblable succession au trône, anticipée, mettrait en difficulté Bismarck. Il afferme Kniephof et déménage à Schönhausen, proche de Magdebourg, ville où Ludwig von Gerlach occupe un siège, pour développer ces liens. Le Kulturkampf a certes d'abord des raisons politiques, mais également des raisons plus personnelles. Après la dissolution du Reichstag, l'agitation nationaliste s'amplifie encore[l 166]. Les deux premiers tomes paraissent en 1898 et ils ont un grand succès. Pendant ce temps, Bismarck cherche à mettre sous pression l'opposition prussienne, en allant chercher des succès sur la scène internationale. Lors des mois qui suivent, Bismarck, désespéré, tente de conserver son poste en faisant valoir son rôle dans l'unification de l'Empire mais aussi en tentant de créer une collaboration étroite entre le Zentrum et les conservateurs. La victoire prussienne n'est en aucun cas acquise d'avance, la plupart des observateurs contemporains, dont Napoléon III, anticipent en effet une victoire autrichienne[l 80]. Cette loi d'exception interdit l'agitation socialiste sans pour autant toucher au droit des parlementaires socialistes. Le Danemark renonce aux duchés de Schleswig et de Holstein. Le traité de Vienne du 30 octobre 1864 marque la fin de la guerre. Même s'il imagine des stratégies alternatives, il ne fait aucun doute sur le fait qu'à l'époque Bismarck cherche volontairement le déclenchement d'une guerre, comme il l’a lui-même reconnu dans son livre de souvenirs : « Je ne doutais pas de la nécessité d’une guerre franco-allemande avant de pouvoir mener à bien la construction d’une Allemagne unie »[l 99],[l 100]. Il méprise, dans la Burschenschaft Hannovera Göttingen, « leur refus de donner satisfaction, leur manque d'éducation et d'étiquette, mais de manière plus connue, leurs conceptions politiques, reposant sur leur manque de culture et de connaissances, et leurs conditions de vie liées à leur devenir historique ». Et même si une union avec les libéraux sur le sujet est devenue possible, Guillaume Ier considère qu'un tel geste serait un signe de faiblesse venant de la couronne[l 50]. Cette interprétation du droit est considérée par la plupart de ses contemporains comme un détournement de la Constitution. Après cet épisode, le chancelier se détourne de la lutte contre les catholiques pour s’opposer à un adversaire plus redoutable, les socialistes. 213 tère en ne relevant pas un gant qu'on me jette ; je relève le vôtre, je consens à vous répondre. Otto y passe son enfance. Protestant piétiste, appartenant à la classe des junkers, la noblesse terrienne prussienne, il a alors tout du parfait monarchiste, attaché à la souveraineté absolue du roi Frédéric-Guillaume IV. Elle lui donne également l'envie de s'échapper de son milieu social. Les réformes ne concernent pas que la constitution : la justice, les institutions sociale et économique ainsi que l'organisation de l'administration sont profondément remaniées. Cela échoue, à cause de certaines de ses déclarations qui renforcent son image de politicien conservateur et ainsi le desservent. Dans ce contexte, les deux grandes puissances allemandes ont donc intérêt à coopérer[l 70]. En 1878, il considère qu'il est opportun de lutter contre les partis travailleurs socialistes en faisant voter des lois antisocialistes. Par ailleurs, le crédit de Bismarck au Reichstag est si faible, que les membres de ce dernier ne parviennent pas à trouver un accord afin d'envoyer un télégramme souhaitant un bon anniversaire à l'ancien chancelier, à l'occasion de ses 80 ans. Und niemand kann sich der faszinierenden Anziehungskraft dieses Menschen entziehen, der im guten wie im bösen immer eigenartig und bedeutend ist. Ainsi, ses ministres ne peuvent rendre des comptes qu'au roi, mais ils ont besoin au préalable de l'accord personnel de Bismarck[l 58]. L'Autriche approuve également l'annexion du duché de Holstein, de celui de Schleswig, du royaume de Hanovre, de l'électorat de Hesse, du Nassau et de Francfort par la Prusse. La Proclamation de l’Empire au château de Versailles, dans la galerie des Glaces, le 18 janvier 1871, peinte par Anton von Werner. Pourtant, il restait à bien des égards un homme de l’ancien monde, un monarchiste accordant la priorité aux États sur les peuples et faisant primer la force sur le droit. Bismarck ayant accepté, le roi se montre impressionné par sa décision et déclare : « Alors il est de mon devoir, de continuer la lutte avec vous et de ne pas abdiquer »[l 55]. Par la suite, le fonctionnement normal de l'État se fait à l'aide de compromis entre le roi et les deux chambres du parlement. Grand empirique, le chancelier impose ses vues à l'empereur comme à l'état-major, car, pour lui, l'armée ne peut être qu'un instrument technique. Mis à jour 19/11/2020. Dans différents domaines, la coopération avec les libéraux atteint ses limites. Il est selon lui « soupe au lait, ne peut se taire, est à l'écoute des flatteurs et pourrait mener l'Allemagne à la guerre sans le vouloir ni même s'en rendre compte[l 167]. En réalité, dominant la très large majorité de l’Allemagne du Nord, la Prusse est prépondérante dans cet ensemble, et l’autonomie laissée aux différents monarques n’entrave guère l’action de l’État. Il devient alors pour la première fois un candidat crédible à un poste dans la diplomatie ou dans la haute administration[l 37]. Satisfaire les vœux de la classe ouvrière, 2. Les nationalistes libéraux et Bismarck se liguent, malgré leur antagonisme, contre le nouveau parti catholique, le Parti centriste ou Zentrum. Bismarck écrit lui-même : « tant qu'à avoir une révolution, mieux vaut la provoquer que la subir[l 90]. Pendant que certains voient les avancées notables à attendre sur la question nationale de la part de Bismarck, d'autres argumentent que le droit à la liberté doit avoir la priorité sur la question de l'unité nationale. À cause du contexte historique, notamment l'unification de l'Allemagne, les historiens sont pour la plupart en admiration devant le chancelier et cela les conduit vraisemblablement à idéaliser sa personne. Le 15 mars 1890, l'empereur Guillaume II retire officiellement son soutien au chancelier, à cause de leurs conflits répétés. Bismarck voit dans ce contexte de dégradation de la situation politique intérieure une occasion de convaincre l'empereur de son caractère indispensable. En 1816, la famille déménage vers Kniephof en Poméranie de l'Est, sans pour autant abandonner sa possession de Schönhausen. Frankreich liegt links, Russland liegt rechts, in der Mitte liegen wir. Il n'était plus à proprement parler qu'un gouverneur de la routine, faisait ce qu'il voulait et demandait toujours plus de dévotion à son égard. En 1872, cette politique débouche sur l’entente des trois empereurs. Après l'élection du premier parlement, les libéraux réussissent à arracher quelques concessions au nouveau chancelier. », il rappelle Bismarck à Berlin. Il contient, en plus du mobilier d'époque, de nombreux documents, ainsi que la peinture d'Anton von Werner représentant la proclamation de l'unité allemande. Le Parti centriste considère une négociation directe du chancelier avec le Saint-Siège comme une humiliation qui amoindrit son prestige parmi les catholiques. Die eine ist für die Liebe da, der andere für den Hass. Bismarck est de confession luthérienne. La Politique financière de M. de Bismarck. En 1874, la proposition de compromis de Johannes von Miquel permet de trouver un terrain d'entente. Seine Größe lag hinter ihm. En 1846, il obtient son premier poste de fonctionnaire en tant qu'intendant des digues de Jerichow. Bismarck y écrit de nombreux articles, si bien qu'en août 1848, il est l'un des principaux instigateurs du parlement des Junker. Un point central du texte est de sceller la domination prussienne sur la confédération. Sans rompre avec la première, il réussit à éviter une guerre ouverte. Engelberg perçoit, comme d'autres historiens est-allemand, la période accompagnant l'unification allemande, comme une phase de progrès, qui a permis une ralliement des classes ouvrières à la nation. À cause de sa position centrale en Europe, l'Allemagne a peur de se retrouver au milieu d'une guerre européenne d'envergure. Malgré une opposition forte, notamment venant de courtisans, et contre toutes attentes, Bismarck survit à la crise politique. En 1847, il entre au Parlement uni prussien (Vereinigter Landtag) comme représentant de la chevalerie de la province de Saxe[l 28]. Ce dernier peut donc compter sur les deux nouveaux partis pour appuyer sa politique, dans les années suivantes[l 88],[l 89]. Il réfléchit à la possibilité de former une coalition « bleue et noir » avec les centristes et les conservateurs[l 139]. Soll Revolution sein, so wollen wir sie lieber machen als erleiden. À sa sortie, il devient Gerichtsreferendar (stagiaire) au tribunal municipal de Berlin. De plus, les pressions exercées par la Grande-Bretagne et la France de Napoléon III rendent caduque la convention. À la mort de leur père, en 1845, Otto reprend également le siège familial à Schönhausen dans le canton de Stendal[l 20],[l 21]. La transition entre la vie au domicile parental, rythmée par les jeux d'enfant, et la vie en internat, empreinte de discipline, est des plus difficiles pour le jeune Bismarck. Napoléon III estime que l'issue du conflit sera une défaite ; il fait par la suite tout afin de contrecarrer les ambitions prussiennes[l 97]. Quand la Herrenhaus prussienne refuse, en 1872, d'adopter une réforme concernant les ordres, Bismarck demande à Guillaume Ier de nommer des membres supplémentaires dans cette chambre afin de faire passer la loi. De leur côté, les Autrichiens voient dans une solution nationale à la question des deux duchés un danger pour la stabilité de leur propre État plurinational. Persuadé que le colonialisme l’éloignera de toute volonté de revanche, Bismarck appuie les entreprises françaises en ce sens. Ainsi, il n'hésite pas à réguler l'accès à certains documents pour les historiens et à y effectuer des corrections manuscrites. »[l 126] Cependant, Bismarck a, sans le vouloir, démarré un processus impérialiste qui ne peut plus être arrêté avant la Première Guerre mondiale[l 127],[l 128]. Même s'il ne s'exprime pas publiquement sur le sujet, il encourage la scission, qui finit par se produire. La Politique Étrangère De Bismarck L'accident de 1873 et la dépression suivante ont commencé la dissolution progressive de l'alliance de Bismarck par les libéraux nationaux qui avaient commencé après ses triomphes de 1866. Or, jusqu'à présent, prévaut dans la haute société et dans l'entourage du roi la règle fondamentale : « Le droit passe avant le Pouvoir. Les frontières du congrès de Vienne ne sont pas favorables à un fonctionnement sain de l’État. La Bavière, le Wurtemberg, le pays de Bade peuvent bien laisser le libéralisme se développer, ils n’obtiendront pourtant pas le rôle de la Prusse. Il méprise ce dernier et ne s'adapte jamais à son contrôle sur l'exécutif[l 181],[l 182]. Les tentatives de création d'un État augustenbourgeois se soldent par un échec à cause de la volonté de Bismarck de faire des duchés une sorte de protectorat prussien. Liste des citations d'Otto Von Bismarck classées par thématique. Bismarck s'est peu soucié du respect du principe conservateur fondamental qu'est la légitimité monarchique, quand il s'agissait des annexions et de la formation de la confédération de l'Allemagne du Nord en particulier. Le roi nomme Bismarck ministre-président et ministre des Affaires étrangères[l 56],[l 57]. Le 1er novembre 2004, un autre musée en l'honneur de Bismarck a ouvert à Jever[w 36]. Au contraire des précédentes guerres menées par la Prusse, le commandement suprême n'est pas pris par le roi ou par un militaire haut gradé, mais par le ministre-président, qui subordonne les opérations militaires à ses calculs politiques. En effet, les national-libéraux ne peuvent soutenir cette proposition. Il personnifie, en effet, la collaboration avec les libéraux et le libéralisme économique au sein de son administration[l 144]. Le premier projet de loi antisocialiste est ainsi rejeté par une majorité écrasante du Reichstag. Notamment, en 1873, une vive discorde apparaît à propos de l'organisation de l'armée. En outre, Bismarck a l’appui du frère et héritier du souverain, Guillaume, qui a apprécié sa défense du camp conservateur en 1848 et peut légitimement se réjouir de son accession au pouvoir en 1861. Ayant coécrit le programme du nouveau parti conservateur, Bismarck pense logiquement pouvoir s'en faire un allié[l 143]. Dans l'ensemble, ce sont ses idées qui finissent par prévaloir[l 103]. Bismarck joue le tout pour le tout : « Si nous sommes défaits, je ne ferai pas marche arrière, je combattrai jusqu'au bout[l 81]. La guerre consolide considérablement la position des conservateurs à l'intérieur du parlement prussien. Pourtant, dès les années suivantes, le souvenir de l’épopée de l’unité allemande le rend bien plus populaire, même s’il reste en froid avec le Reichstag (parlement de l’empire), poussant Guillaume II à s’afficher avec lui, sans jamais lui faire jouer de rôle majeur. Afin d'obtenir son accord, Bismarck offre à Louis II une indemnité puisée dans les fonds Welfs[l 104]. Bismarck réussit à … En effet, cela éveille en lui la crainte d'une absorption de la Prusse par l'Allemagne, et à l'époque, il trouve la question nationale secondaire en comparaison avec la sauvegarde de la puissance prussienne[l 36]. », « Les grandes questions de notre temps ne se décideront pas par des discours et des votes à la majorité, mais par le fer et le sang. Il est issu d'une famille de junkers, la classe des petits nobles prussiens, conservateurs, militaristes et dévoués à leur souverain.. Frédéric-Guillaume, affligé par ce bain de sang, déclare alors que la Prusse a vocation a se fondre dans une plus grande Allemagne suscitant l’espoir des libéraux. Rétrospectivement, il explique ce changement de cap par le fait qu'il n'a pas envie d'être un simple rouage de l'administration : « Moi, je veux faire de la musique de la manière dont elle me semble bonne, ou ne pas en faire du tout »[l 18]. Cette nouvelle législature prussienne qui venait de prendre forme; la Vereinigter Landtag [1] , avait besoin d'un homme avec une vision politique et révolutionnaire. Malgré ce succès relatif, Bismarck a dû montrer les limites de sa bonne volonté, même si cela lui donne les mains libres pour huit ans. Bismarck se penche à l'époque sur la religion d'un point de vue philosophique ; il est notamment influencé par Spinoza et Hegel[l 9]. Bismarck acquiert un pouvoir quasi absolu, par l'intermédiaire de son ministère, et une confiance totale de Guillaume Ier. Par ailleurs, les mémoires personnelles de Bismarck sont une source quasi inépuisable de citations à la gloire du chancelier. Le premier cabinet de Bismarck se compose, en effet, d'une majorité d'hommes politiques de seconde importance, parmi lesquels : Carl von Bodelschwingh, Heinrich Friedrich von Itzenplitz et Gustav von Jagow. Son buste se trouve au Walhalla, le panthéon allemand[w 22]. Otto von Bismarck était à la tête du gouvernement de la Prusse pendant la guerre avec la France. ». Bismarck n’a jamais été insensible à la question ouvrière et il a longtemps caressé l’idée de la rallier à des positions conservatrices, en s’opposant notamment aux politiques prônées par les libéraux. Le Dreikaiserbündnis vole en éclats. Ce type de représentation met plus l'accent sur l'état d'esprit qui régnait lors du règne de Guillaume II que sur la personnalité de Bismarck à proprement parler. Lors de la séance du conseil de la couronne (Kronrat) du 24 janvier 1890, le débat entre les deux hommes s'envenime. Malgré son autoritarisme certain, Bismarck n’a pas cherché à violer la constitution de 1850 – qui, il est vrai, lui donnait de larges possibilités d’action – et s’est donc attelé à négocier avec les différentes forces politiques au cours de ses années au pouvoir, jouant souvent les unes contre les autres. Guillaume Ier le sait très bien, et c'est pour cela que la volonté du chancelier prime en général sur celle de l'empereur. De plus, le volontarisme de l'État central allemand, avec notamment la politique d'intégration agressive du chancelier, a conduit progressivement à ce que s'opère un certain glissement du nationalisme allemand. Il se comporte vis-à-vis de ce dernier comme un vassal qui jure à son suzerain loyauté et courage au combat. Par conséquent, il y a un vide juridique, qui doit être comblé selon les prérogatives du roi. Il fait voter la loi monétaire prussienne du 4 décembre 1871[w 15], première étape décisive vers l'adoption de l'étalon-or en Allemagne puis en Europe. Il n'est certes pas le seul à conduire ces réformes et on pourrait citer Rudolph von Delbrück, qui a alors un rôle capital. Il conforte le prestige du nouvel État allemand, devenu la principale puissance continentale, mais mécontente les Russes. Dans l’État prussien, l’armée constitue un corps à part, directement commandé par le souverain, et menant elle-même ses opérations sans interférence politique. Die einzige gesunde Grundlage eines großen Staates, und dadurch unterscheidet er sich wesentlich von einem kleinen Staate, ist der staatliche Egoismus und nicht die Romantik, und es ist eines großen Staates nicht würdig, für eine Sache zu streiten, die nicht seinen eigenen Interessen angehört. Les frontières du congrès de Vienne ne sont pas favorables à un fonctionnement sain de l’État. Il se donne pour but d'accroître la puissance prussienne et il se sert de cet objectif comme critère de décision. Finalement, la région est dirigée conjointement par l'Autriche et la Prusse, situation qui, pour Bismarck, ne peut être que provisoire. Bismarck fait son entrée en politique en devenant représentant au conseil du canton de Naugard (Deputierter des Kreises Naugard), et alors qu'il s'occupe encore de ses terres à Kniephof. Dès lors, le nationalisme se réveille en Allemagne où des mouvements libéraux réclament l’unification de la nation et forment un pré-parlement à Francfort le 31 mars puis un Parlement national en avril. Le prince Frédéric Auguste de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Augustenbourg les revendique, soutenu par les mouvements nationalistes allemands, qui veulent les voir fusionner en une seule entité qui serait annexée par la Confédération germanique en tant qu'État indépendant. À la place des libéraux modérés, on trouve dans ce gouvernement des conservateurs comme le ministre de la Guerre Albrecht von Roon. Bismarck, présent ce jour-là, avait prévu de mourir au combat en cas d’échec. Ce n’est pas par les discours et les votes à la majorité que les grandes questions de notre temps seront décidées – ça a été la grande erreur de 1848 et 1849 – mais.

Délit 5 Lettres, Myriam Lamare Compagne, Sourate 42 Verset 23, Montage Pater Noster Mer, Solo Un Autre Monde,