De cette indignité faites un mauvais conte ; Riez de mon ardeur, riez de votre honte ; Qui raillera le mieux le déclin de mes ans : Mes vaisseaux à la rade, assez proches du port, N'ont que trop de soldats à faire un coup d'effort. À travers tes conseils je vois assez ta ruse : Où Créuse fait moins que le sort qui m'accable. Il trouve toujours lieu de se faire valoir. [L]]. Eh bien, soit ; ses attraits captivent tous mes voeux : Toi qu'un amour furtif souilla de tant de crimes,  [ 33 Furtif : Qui se fait comme un vol, en cachette, à la dérobée. endobj Les tendres sentiments d'un amour paternel. Mais son bannissement nous en va garantir. D'un éternel affront vont souiller ta mémoire : L'un t'a déjà coûté ton repos et ta gloire ; Mon feu de leur tendresse étouffe la moitié, Un vieillard amoureux mérite plus de blâme. Éloquence déceptive. Comme cette beauté, pour lui toute de glace, Il la voit mal suivie, et prend un si beau temps, À rendre ses désirs et les vôtres contents, De ses meilleurs soldats une troupe choisie. MÉDÉE Traduction de René Biberfeld LA NOURRICE Ah si la nef d'Argo, passant les Symplégades Bleues, n'avait pas fondu sur la terre de Colchide, Si, dans les vallons du Pélion le pin ne fût pas Tombé, sous la hache, s'il n'eût donné des rames Empoignées par les braves, partis à la conquête pour 3. [6] Isthme : Terme de géographie, petite langue de Terre qui joint deux continents ou une Cheronese, ou péninsule à la terre ferme, et qui sépare deux mers. Si, la force à la main, tu l'as sans mon aveu : Que perdant mes enfants, j'achète encore leur perte ; Il en faut un hommage à tes divins attraits. stream Si vous l'aimez assez pour lui donner des rois : Si mes ans ne vous font mépriser ma personne. Croirait commettre un crime à n'en commettre pas. Que pousser les éclats d'un courroux inutile ? Le charme est achevé, tu peux entrer, Nérine. Ce dernier le tua d'une flèche trempée dans le sang de Hydre de Lerne. Que le déclin des ans m'aurait bientôt ravie : Me porte au fond du coeur des coups bien plus pressants. Un si rare présent montre un esprit remis. [L]]. [L], Gendarme : Anciennement. [L]]. Porter les châtiments de tant d'assassinats ? S'il cesse de m'aimer, qu'il commence à me craindre ; Il verra, le perfide, à quel comble d'horreur. Adresse d'esprit. 8. Médée : présentation du livre de Pierre Corneille publié aux Editions Flammarion. Sus, sus, brisons la porte, enfonçons la maison ; Que des bourreaux soudain m'en fassent la raison : MÉDÉE, en l'air, dans un char tiré par deux dragons. Je vous y conduirais, mais j'attends ma princesse. Empêche les devoirs de ma reconnaissance ? [L]]. Ce fut, s'il m'en souvient, ici que je l'appris. Ah ! Ah ! La structure de l'œuvre 4. Que jusques à tantôt je ne vous dirai point. Un long embrasement dessus toute la plaine. nos yeux. [L], Nue : Toute masse de vapeur d'eau répandue dans l'atmosphère. Faites en ma faveur que je meure deux fois. Et fait mordre la terre à ses meilleurs soldats. Accompagnait l'orgueil d'un si long entretien ! Et lui rend d'un agneau la taille et la vigueur. C'est préparer encore un triomphe à Médée. Et que peut contre moi ta débile vaillance ? Redoublez puissamment votre mortel effroi. Le contraire arrive en la comédie: comme elle n'est que d'intrigues particulières, il n'est rien si facile que de trouver des gens qui les ignorent ; mais souvent il n'y a qu'une seule personne qui les puisse expliquer: ainsi l'on n'y manque jamais de confidents quand il y a matière de confidence. Des trésors dont son père épuise la Scythie. Quel crime, quelle plainte. Que le bien de l'état, mon pays et mon père. Ma bouche accortement saura s'en acquitter. Ce spectacle de mourants m'était nécessaire pour remplir mon cinquième acte, qui sans cela n'eût pu atteindre à la longueur ordinaire des nôtres ; mais à dire le vrai, il n'a pas l'effet que demande la tragédie, et ces deux mourants importunent plus par leurs cris et par leurs gémissements, qu'ils ne font pitié par leur malheur. Et ton obéissance à ses derniers soupirs ? Que ne vous dois-je point pour cette préférence. Mortel, qui que tu sois, détourne ici tes pas. Que je porte à Jason une triste nouvelle ! Que n'a-t-elle déjà des enfants de Jason. Il accommodait les lois à ses passions. Seigneur, et si pour moi quelque amour vous demeure. Je n'ai que trop fui ; cette infidélité  [ 10 Las : Interjection plaintive. 7 0 obj La haine de Pélie... Dans les plus grands plaisirs qu'on goûte au mariage. Jason, sans rien savoir de tous ces accidents. Je suis dans les fers d'une invisible chaîne ! J'accommode ma flamme au bien de mes affaires ; Et depuis à Colchos, que fit votre Jason. Et des dents d'un serpent ensemencer leur terre. D'un rival couronné les grandeurs souveraines. Qui doit perdre Créon et dépeupler sa terre ; Puis, changeant tout à coup ses résolutions. M'oses-tu reprocher des ardeurs légitimes ? Nous saurons, ma princesse, en rabattre les coups ; Ont trop de quoi punir sa flamme et sa folie. Pour le prix des enfants que je vous ai sauvés. Hercule en délivra la terre, c'est un de ses douze travaux. J'aille trouver le roi pour l'en féliciter. Qu'il fasse lâchement la cour à chaque prince ; Banni de tous côtés, sans bien et sans appui. N'en doutez point, ma reine, elle vous est acquise. Nous verrons, dès ce soir, sur une criminelle. [ 61 Postillon : Homme attaché au service de la poste, et qui conduit les voyageurs. Que je t'aime et te baise en ces petits portraits ; Et Jupiter tout prêt à m'écraser du foudre. Peux-tu, sans t'effrayer, soutenir ma présence ? Hercule en délivra la terre, c'est un de ses douze travaux. Lorsqu'on a affaire à un esprit tranquille, comme Achorée à Cléopâtre dans la Mort de Pompée, pour qui elle ne s'intéresse que par un sentiment d'honneur, on prend le loisir d'exprimer toutes les particularités ; mais avant que d'y descendre, j'estime qu'il est bon, même alors, d'en dire tout l'effet en deux mots dès l'abord. Quand votre coeur, sensible à la compassion. Filles de l'Achéron, pestes, larves, furies. À conduire Pollux hors des murs de la ville. Que je sens à la fois de surprise et de joie ! Avec un peu d'adresse, apaiser sa colère ; Mais d'ailleurs toutefois n'attendez rien de moi. Irai-je sur le Phase, où j'ai trahi mon père. Pardonne, chère épouse, à mon obéissance ; Délivrer par sa mort mon âme prisonnière. Ne me tiens donc plus l'âme en perplexité ! Corneille en 18 dates 2. [L], [23] Dépouiller : Ôter à quelqu'un ses vêtements. L'amour à tous mes sens ne fut jamais si doux. Va, tu peux maintenant achever ton voyage. [L]]  [ 55 Rhadamante : Fils de Jupiter et d'Europe et frère de Minos, est un des juges des Enfers. Dans son « Examen », rédigé en 1660, il établit l a filiation de la pièce avec celle d’Euripide en grec, et celle de Sénèque en latin. M'enlever mes enfants, c'est m'arracher le coeur ; Mon trépas à la main, ne pourrait m'y résoudre. endobj Que j'ai pitié de toi, déplorable princesse ! Que Jason m'y remette ainsi qu'il m'en tira : Je suis prête à partir sous la même conduite. Et voir les purs motifs de ma nouvelle flamme ! Que mon sanglant divorce, en meurtres, en carnage. [L]]. A la recherche d'un produit Medee Corneille pas cher ? Le Cid- Texte intégral est un excellent livre. Combler nos ennemis d'un mortel désespoir. Quand à ton père usé je rendis la vigueur. Vous faites différence entre deux criminels ! Qui laissaient à mon bras tant d'illustres modèles. Et que je sens de morts sans mourir une fois ! Ma parole est donnée, et je la veux garder. D'un frère dans la mer les membres dispersés. ". Que ces taureaux affreux brûlaient de leur haleine ; Revois ce champ guerrier dont les sacrés sillons. stream Qui est de gentil esprit, qui est à la fois avisé et gracieux. Aujourd'hui sur Rakuten, 36 Corneille Medee vous attendent au sein de notre rayon . [L]], Atterre son orgueil, et montre ta puissance. Il se dit, dans le même sens, des choses non physiques. Corneille en 18 dates 2. [L], [26] Accortement : De manière accorte. L'avidité du gain.[L]]. Je ne veux plus ici d'une telle innocence. Ce sont à sa fureur d'épouvantables armes ; Permettez cependant qu'afin de m'acquitter. Corpus: Texte 1: Pierre Corneille, Mde, V, 5 1635 Texte 2: Victor Hugo Toutes nos rfrences propos de medee tragedie 1635 texte integral. Qu'ils n'auront point de part au malheur de leur mère. [60] Débile : Qui manque de force, au physique et au moral. Lui met à l'abandon tous les trésors du roi. Peux-tu bien, sans rougir, désavouer tes feux ? Que ces faibles esprits sont aisément déçus. Car comment voulez-vous que je nomme un dessein. Et qui l'aurait pu croire ? Quoi ? [L], [31] Louable : Qui est digne de louanges, en parlant des choses. Je sens fers, et feux, et poison, tout ensemble. De votre rang au sien je sais la différence. [L], Faillir : Tomber en faute, avoir tort, pécher. Neuf fiches pour faire le tour de l'oeuvre (Corneille en 18 dates ; L'oeuvre dans son contexte ; La structure de l'oeuvre ; Les grands thèmes de l'oeuvre ; La tragédie ; Représenter Médée ; Une pièce entre baroque et classicisme ; Le mythe de Médée ; Citations). N'ait acquis à mon nom la haine générale ; Et ce qu'ont fait pour vous mon savoir et ma main. Elle aurait trop d'honneur de n'avoir que ma peine. De ses débiles ans l'espérance et l'appui, Et vous reconnaîtrez que je ne vous préfère. Dieux ! Elle devait un sceptre au sang dont vous naissez. Que la sorcière en vous commence de souffrir : Qui t'a déjà vengé de ces petits ingrats : Réjouis-t-en, Jason, va posséder Créuse : Va, bienheureux amant, cajoler ta maîtresse : Tiennent de mon secours ce qu'ils ont de lauriers. Nérine, porte ailleurs ce conseil ridicule : Et n'a point où cacher de pareilles douleurs. La crainte de la mort m'ôte celle du blâme ; Nérine, eh bien ! Je brave la fortune ; et toute sa rigueur. Et ledit Luyne a fait part du Privilège ci-dessus à Estienne Loison, et Pierre Trabouillet, suivant l'accord fait entre eux. À la compassion peut se rendre accessible. Publié par Paul Fièvre © Théâtre classique - Version du texte du 28/05/2020 à 12:08:12. La termine le ciel comme je le souhaite ! Si je les punissais des crimes de leur mère ; Barbare humanité, qui m'arrache à moi-même. [L], Obéissance : En parlant des princes, domination. Mais oyez le surplus. Tout ce qu'en ta faveur fit mon amour extrême, Je le ferai par haine ; et je veux pour le moins. Table des Matières-01- Présentation-02- ACTE I-03- ACTE II-04- ACTE III-05- ACTE IV-06- ACTE V Boileau cite ces vers dans une addition de 1701 à la préface de sa traduction de Longin et dans sa « Réflexion X », publiée de façon posthume en 1713. [58] Tytie : Géant célèbre, voulut attente à la pudeur de Latone, et fut tué à coup de flèches par les enfants de la déesse, Apollon et Diane, puis condamné à servir de pâture dans le Tartare à un vautour qui lui ronge éternellement les entrailles. Que me sert cet aveu d'une erreur volontaire ? D'épargner des enfants que je ne verrai plus. Escadron : Troupe de combattants, généralement à cheval. Je viens l'en affranchir : ne craignez plus, grand prince ; Ne pensez qu'à revoir votre chère province. Ma rage pour le moins me fera faire place : Il se défait d'eux et les chasse à coups d'épée. Qu'incontinent Créuse a voulu s'en parer ; Qu'elle sent aussitôt une ardeur qui la tue : Un feu subtil s'allume, et ses brandons épars. Et vous, reconnaissez Médée à cette marque, Et fuyez un tyran dont le forcènement  [ 48 Forcènement : État de celui qui est forcené, qui perd la raison. [53] Allégement : Soulagement, adoucissement. Manger avec avidité. Eh bien ? Jason ne fit jamais de communes maîtresses ; Il est né seulement pour charmer les princesses, Et haïrait l'amour, s'il avait sous sa loi. Ne peut par cette épreuve injustement périr : Heureuse, si sa mort nous rendait ce service. J'ai de quoi m'affranchir au bout de mon épée ; Et l'exemple du roi, de sa main transpercé. [L]]. Il faut donc que je vive, et vous m'êtes ravie ! Nérine, après cela tu veux que je me taise ! Vous pourrez au palais suivre cet entretien. Je voudrais pour tout autre un peu de raillerie : Un vieillard amoureux mérite qu'on en rie ; Mais le trône soutient la majesté des rois. C'est de quoi mon esprit n'est plus inquiété ; Par son bannissement j'ai fait ma sûreté ; Mais en si peu de temps que peut faire une femme ? Le couple vit en exil à Corinthe avec ses deux fils, jusqu’à ce que Jason s’éprenne de la fille du roi. Allez, prince, et sans moi ne craignez point d'obstacle ; Je vous suivrai demain par un chemin nouveau. Et pour venger son père, assiège ma maison. Et devienne à mon âge amoureux comme moi ! Refusent de finir les douleurs que je sens ! Misérable ! Et sa feinte douceur, sous un appas mortel. Il ne vit plus, sa grande âme est partie. Maintenant qu'un exil m'interdit ma patrie. MÉDÉE TRAGÉDIE CORNEILLE, Pierre 1682 Publié par Gwénola, Ernest et Paul Fièvre, Juillet 2015 - 1 - - 2 - MÉDÉE TRAGÉDIE À PARIS, Chez GULLAUME DE LUYNE, Libraire juré, au ... point besoin d'en mettre le texte en marge pour faire discerner au lecteur ce qui est de lui ou de moi. [L], [32] Longue main (de) : Loc. Tu t'abuses, Jason, je suis encore moi-même. Barbare, as-tu sitôt oublié tant d'horreurs ? Vous n'y pouviez venir en meilleure saison ; Mais un objet plus beau la chasse de mon lit. [B], [56] Charon : Divinité de l'enfer dont la charge était de faire passer aux morts dans une barque le fleuve du Styx. La flamme disparaît, mais l'ardeur leur demeure. Va pratiquer ailleurs tes noires actions ; Quiconque sans l'ouïr condamne un criminel, Écouta-t-il Jason, quand sa haine couverte. Mène insensiblement sa victime à l'autel. Et j'ai part en ta faute ainsi qu'en tes douleurs. [B], Débile : Qui manque de force, au physique et au moral. [B]. Vous jouirez fort peu d'une telle insolence ; Les rois ne perdent point les forces avec l'âge ; Avant que le soleil ait fait encore un tour. Et de combien de morts j'ai garanti sa tête. Et vole sans rien craindre à ce que tu lui dois. 1. Sur quoi que vous fondiez un traitement si rude. Et que mon imprudence attire sur nos têtes. Ton destin te trahit, et ta beauté fatale. Que pour le conserver elle soit moins hardie. Pour lui, elle a trahi son pays, tué son frère et poussé des jeunes filles à assassiner leur père. Sa secrète vertu, qui vous fait invisible. Ses gardes à l'abord font quelque résistance. Mais prince, mais vaillant, et surtout innocent : Non pas que je ne faille en cette préférence ;  [ 28 Faillir : Tomber en faute, avoir tort, pécher. Je ne veux point savoir ce qu'a fait son courage ; Il suffit que son bras a travaillé pour nous. J'apprendrai ton séjour de tes sanglants effets. [F]]. Qu'un gendre valeureux ne vous coûte bien cher. [L], Fantôme : Il se dit aussi du simulacre surnaturel d'une personne. La jeunesse des tiens, si beaux, si florissants. Mon père, trop sensible aux droits de la nature. OEillades furtives. Par ces petits héros lui vient d'être apportée, Et fait voir clairement les merveilleux effets. [L]]. Je dois tout à Médée, et je ne puis sans honte Et d’elle et de ma foi tenir si peu de conte : Je dois tout à Créon, et d’un si puissant roi Je fais un ennemi, si je garde ma foi : Je regrette Médée, et j’adore Créuse ; Je vois mon crime en l’une, en l’autre mon excuse ; … Et m'aidez à venger cette commune injure : S'il me peut aujourd'hui chasser impunément. Éloquence déceptive. On ouvre chez Médée, ôtez-vous de sa vue : Vos présences rendraient sa douleur plus émue ; Et vous seriez marris que cet esprit jaloux. Réserve encore ma vie à de pires tourments ! Croit-il que m'offenser ce soit si peu de chose ? Puisqu'il faut se résoudre à ce bannissement. Je ne veux plus de toi qu'un léger souvenir. Tu n'étais point honteux d'une femme barbare. A-t-elle rien fléchi de son humeur altière ? [L], [3] Feindre à quelqu'un : Rapporter faussement. Médée est une tragédie romaine de Sénèque.. Elle est surtout célèbre pour sa construction programmatique : au début de la pièce, Médée annonce : « Medea fiam » (v. 171), — « je deviendrai Médée ». Son crime eût-il cent fois mérité le supplice. Élevaient contre toi de soudains bataillons ; Ce dragon qui jamais n'eut les paupières closes ; Qu'ai-je épargné depuis qui fût en mon pouvoir ? Entrer d'un pas furtif. Et lui défend d'agir que sur elle et son père. [59] Ixion : Roi des Lapithes, fit périr par surprise Délionée, son beau père, pour ne pas avoir à acquitter une dette contractée envers lui, et fut pour son crime chassé de ses États. 10 0 obj La structure... de l'oeuvre 4. Puisqu'il me faut mourir, que je meure à mon choix ; Le coup m'en sera doux, s'il est sans infamie : C'est mourir, pour un roi, beaucoup plus d'une fois. Ce peuple que la terre enfantait tout armé. Médée est la première tragédie écrite par Corneille et montée en 1635, sous le règne de Louis XIII et son implacable Richelieu. Hydre de Lerne : serpent monstrueux né de Typhon et d'Echidna, séjournait dans les eaux du lac de L'Herne en Argolide. Elle donne un coup de baguette sur la porte de la prison, qui s'ouvre aussitôt, et en ayant tiré AEgée, elle en donne encore un sur ses fers qui tombent. Quoi ! Que mon âme chassée, ou s'enfuyant de crainte. Et sur mon peuple et moi faire tomber tes peines ? Sauvé le sang des dieux et la fleur de la Grèce : Tous vos héros enfin tiennent de moi la vie ; Je vous les verrai tous posséder sans envie : Je vous les ai sauvés, je vous les cède tous ; Je n'en veux qu'un pour moi, n'en soyez point jaloux. Hélas ! Par tes cris importuns solliciter les dieux. Je vous écoute, impuissantes chaleurs ! Dépêchez-vous, Cléone : aidez mon faible bras. Le temps m'a donné le moyen d'amasser assez de forces pour ne laisser pas cette différence si visible dans le Pompée, où j'ai beaucoup pris de Lucain, et ne crois pas être demeuré fort au-dessous de lui quand il a fallu me passer de son secours. Voyez ce qu'elle a fait pour acquérir Jason ; Elle n'a que fureur et que vengeance en l'âme : Quelques puissants qu'ils soient, je n'en ai point d'alarmes ; Et ce qui sert beaucoup à son contentement. [L]]. endobj Ainsi nous avons vu le souverain des dieux. Ces pauses sont comme des plongées introspectives qui [L]]. Mais, madame, porter cette robe empestée. Et ne vous chargez point d'un poison précieux. Représenter Médée 7. Elle m'est un plaisir, et non pas un supplice. L’introduction générale scrute innovations et difficultés de carrière du poète ; présentations et notes se centrent sur la dramaturgie et l’herméneutique. <> [L]]. Et le charmant Orphée, et le sage Nestor. [F] Corinthe est sur une isthme. Il n'en faut point chercher au poison qui me tue : Laisse-moi le bonheur d'expirer à ta vue. Il faut craindre après tout son courage offensé ; Vous savez mieux que moi ce que peuvent ses charmes. Il me prive de vous, et je l'en vais priver. [8] Hardiment : Avec hardiesse, [qui est la] qualité de Et ce qu'il n'ôte pas, il pense le donner. Son faible est découvert ; par eux il est sensible ;  [ 35 Faible : Le principal défaut d'une personne, sa passion dominante. Et priver mes sujets de l'aspect de leurs princes. [L], Entrailles : Ce qui sort de nous, notre famille, nos enfants. Et te suivrai partout au bruit de tes forfaits. Il faut que par moi-même elle te soit offerte. Que lancent des grands dieux les plus âpres colères ; Qu'ils s'unissent ensemble afin de me punir, J'y donnerai bon ordre : il est en ta puissance. Quoi ! ‎Oeuvres complètes de Corneille Ce livre numérique présente une collection des oeuvres complètes de Corneille éditées en texte intégral. Remets tout, si tu veux, aux ordres que je donne ; Où mes désirs n'osaient porter mon espérance ! Dont la vertu ne peut recevoir trop d'estime, Je crains qu'il ne vous soit malaisé d'empêcher. Votre sceptre pour moi n'est qu'un pompeux exil : M'élève-t-il d'un rang plus haut que souveraine ? [L]], La gloire m'en demeure ; et les races futures. [L], [4] Larves : Terme d'antiquité. S'acquitte des devoirs d'une amitié civile. Madame, faut-il que mon peu de puissance. [L], Phase : rivière de Colchide [Turquie]. <> Quel arrogant maintien. Mon caprice, à son lustre attachant mon envie. Vous continuez, canailles infidèles ! N'appelle point amour un change inévitable. Que ce prix est léger pour un si bon office ! Sur les bords de la mer contemplait la bonace. Fournisse le remède au mal qu'il a causé. Qui par vous de son lit se voit dépossédée. Liste des oeuvres: - 1629 - Mélite … Ce grand courage cesse ; L'épouvante les prend ; Médée en raille, et fuit. Elle-même s'y jette, et Jason vous la livre. Qu'il vive, et s'il se peut, que l'ingrat me demeure ; Eux seuls termineront toute la tragédie : Va, purge mes états d'un monstre tel que toi : Dont tes méchancetés te permettent l'entrée. Et n'avoir point de coeur à seconder vos coups ? Non ; mais il fut surpris, et Créon se défie : Las ! <> [L]]. N'accusez point l'amour ni son aveuglement : Quand on connaît sa faute, on manque doublement. [B]]. À partir de ce scénario mythique, Corneille offre une pièce cruelle, résumée dans sa préface par cette formule saisissante : « le crime monté en son char de triomphe ». [L], Pernicieux : Dangereux, nuisible, dommageable. Il faut se faire force, et vaincre son désir. En dépit des soupçons, sans péril s'est trouvée ; Et cette épreuve a su si bien les assurer. L'âme doit se roidir plus elle est menacée, La choquer hardiment, et sans craindre la mort,  [ 8 Hardiment : Avec hardiesse, [qui est la] qualité de [L], [37] Avidité : Désir qui emporte. Toute la Thessalie en armes te poursuit ; Ton père te déteste, et l'univers te fuit : Me dois-je en ta faveur charger de tant de haines. Rodrigue et Chimène, entre l'amour et le devoir aspirent à l'amour parfait, celui qui ne pourra jamais s'accomplir. 8 0 obj [L]]. C'est donc une faveur, et non pas une peine ! [L] Sens figuré : contrainte. Je te vois encore ! Décrire, représenter vivement par le discours. [L], [43] Pâmoison : Syncope, évanouissement. Soulageraient sa peine et soutiendraient sa fuite. Votre pays vous hait, votre époux est sans foi : Oui, tu vois en moi seule et le fer et la flamme. J'ai su comme son art, forçant les destinées. [L], Phénix : Fig. [L], [19] Descendre : S'abaisser, se ravaler. Et d'elle et de ma foi tenir si peu de conte : Je dois tout à Créon, et d'un si puissant roi, Et dessus mon regret mes désirs triomphants. Lève les yeux, perfide, et reconnais ce bras. Ton amour vertueux fait ma plus grande gloire : Ce serait me trahir qu'en perdre la mémoire ; T'en laisse en cet adieu le serment solennel. CORNEILLE, MÉDÉE. Sinon, sur mes sujets faites état d'avoir. Oppose un tel miracle à mon sort rigoureux. On lui refuse l'un, et l'autre est accordée ; Je l'empêche, on débat, et je fais tellement. Adieu : donne la main ; que malgré ta jalouse. De nouveau je l'empêche, et Créon me refuse ; Qu'eussé-je fait, Pollux, en cette extrémité. De nous en découvrir le funeste artifice ! Le sujet qui m'oblige à lui manquer de foi. Nesse : ou Nessus, centaure de la mythologie qui enleva Déjanire, femme d'Hercule. La grâce que pour eux madame obtient de vous, Le plus riche présent qui fût en sa puissance. [L]]. Sur vous et vos serpents me donna quelque droit, Sortez de vos cachots avec les mêmes flammes. Qui déshonore ensemble et ma race et les dieux. Qui d'un si grand héros rompt le sort malheureux. Jamais éclat pareil. Alors, sans mon amour, qu'eût fait votre vaillance ? Fais-tu si peu de cas de mon commandement ? Cessez de m'empêcher de rejoindre Créuse. Tu présumes en vain de t'en mettre à couvert : Que chacun, indigné contre ceux de ta femme. Et ne sois du combat que le juge et le prix ! Qu'un monarque en prison n'est digne de pitié. Et cela, aussi bien du côté du neuf que des produits Corneille Medee occasion. Et rend une victime à mon juste courroux. À leur confusion me livreraient la guerre ; Mais je hais ce désordre, et n'aime pas à voir.

médée corneille texte intégral 2021