un oeuvre d’art se contente t-elle d’imiter. Cela suppose un monde-vérité (le monde intelligible) et un monde-apparence (le monde sensible). L'art a des rapports avec la sexualité et l'inconscient. 23/03/2005 19h16 #2. admin-philagora. Mais la tâche de l'artiste consiste à produire de l'art de bonne qualité, et c'est là un problème principal pour chaque artiste : comment faire cela au mieux, produire de l'art dans un sens qui n'inclut pas nécessairement l'idée de servir la société. Platon compare l’art au sens éthymologique la technique et les beaux arts . Or, par définition, l’imaginaire s’oppose au réel : quelle est la différence entre une expérience lue et une expérience, L'art semble se définir de prime abord comme production d'une oeuvre et comme création. C'est là, me semble-t-il, une des profondes séductions de l'art : il rassemble le moi du créateur et le moi du lecteur ou du spectateur dans une unité signifiante, laquelle peut évidemment n'être que tout à fait éphémère. On constate dans les tableaux de Mondrian, par exemple, la façon dont ce qui, dans un premier tableau d'une série, ressemble à un arbre, devient quelque chose de beaucoup plus proche d'un ensemble de carrés ou de rectangles dans la version finale. Si l'imitation de la nature est l'essence de l'art, alors il faut en tirer toutes les conséquences : le parfait reflet de la réalité ne peut que nous renvoyer des représentations et des images souvent laides, voire hideuses. Par conséquent, l'art est une modification de, "L'art ne sert-il qu'à divertir?" Les Grecs ont passé une centaine d'années de ce qui fut peut-être la meilleure période de l'histoire de la sculpture à essayer d'apprendre à imiter la forme humaine. En second lieu, il considérait l'art comme une diversion fondamentale de l'étude de la nature. Le sujet. C'est une idée ancienne que l'art doit imiter la nature. Sous sa forme primitive, l'histoire sert essentiellement à communiquer une émotion ; je pense que l'art est clairement communication, il faut énormément d'ingéniosité pour nous persuader que l'art puisse être autre chose. Troisièmement, Platon rejetait également l'art pour des raisons psychologiques assez compliquées et il pensait alors aux dramaturges plutôt qu'aux peintres. Nous sommes des animaux curieux, nous sommes remplis de curiosité. Les mots que l'on utilise en parlant des romans, tels que « sentimental », « prétentieux », « vulgaire », « superficiel », « banal », etc., leur imputent un certain manque de vérité. L’artiste doit étudier la nature puisque ce qu’il créé a toujours une apparence sensible mais il ne doit pas simplement imiter. Nous sommes habitués à ce que l'on nous décrive comme des animaux utilisateurs de signes et- fournisseurs de signification, et qui doivent en supporter les conséquences. La réaction de Platon à l'art est puritaine et c'est une sorte de réaction qui semble revenir à intervalles réguliers. Notre vie et notre expérience ne se placent pas toujours à cette sorte de niveau fondamental. Nous ne devons pas imaginer le monde comme ayant une existence indépendante derrière les signes que nous employons pour le désigner, le caractériser ou le constituer ; en un sens, il n'existe que des signes et la littérature doit relever le défi, ne plus créer des œuvres qui encouragent ce qu'on pourrait appeler l'erreur réaliste : l'illusion de voir, à travers les mots, un autre monde. En ce qui concerne la littérature, il est bien entendu que le formalisme a attaqué bon nombre de ces vieilles conventions, et ces attaques sont dirigées contre certains postulats classiques au sujet de l'unité, du moi unifié, de l'objet unifié, de la narration unifiée, choses que, avant de nous rendre compte de certaines vérités sur les rapports du langage avec le monde, nous construisions ou imaginions comme des substances se trouvant au-delà du filet du langage. L’art n’est pas la représentation d’une belle chose, il est la belle représentation d’une chose. Kant. Je veux parler ici d’une autre forme d’imitation que celle que l’on rattache à la nature, c’est-à-dire, l’imitation de ses prédécesseurs. En dépit des efforts des critiques d'art et des pédagogues contemporains, c'est une conception fort répandue que l'art est d'abord imitation de la nature. Est-ce que l'art n'est qu'une imitation de la nature ou est-il une création de l'homme Bon ce sujet est, je trouve, relativement difficile ! Nous faut-il à ce point utiliser le terme « réalisme » pour décrire la meilleure qualité d'imitation, quelle que puisse être celle-ci ? La critique de l'idée d' imitation de la nature chez Lessing ⇒ article mimêsis .. L'usage que fait Lessing de Nachahmung est conforme à sa démarche générale concernant la théorie de l'art : il recourt à la notion, mais pour en montrer les contradictions internes. N’est-il pas contradictoire de vouloir réduire la création artistique (qui suppose une originalité radicale, une expression personnelle) à une simple imitation de la nature (qui signifie simplement un travail technique pour recopier ce qui existe déjà sous nos yeux) ? En réfléchissant à cela je me disais : « Quand ressentons-nous alors spécificité de soi, conscience de soi, ou n'importe quel terme que nous choisissons pour définir cette condition si nébuleuse mais si importante et reconnaissable ? Il se plaint constamment que les poètes ne savent pas ce qu'ils font et qu'ils ne peuvent expliquer leur œuvre dont la source est. Qu'est-ce qui se passe quand ils sont chez eux ? L'art tient beaucoup de l'accident, de la contingence, du détail, de l'expression de soi, de supercheries de toutes sortes, de la magie. Corrigé de 709 mots (soit 1 pages) directement accessible . C'est, par le biais du fantasme, la possession de ce dont on manque dans la réalité, et les fantasmes obsessionnels de l'auteur suscitent les fantasmes obsessionnels du lecteur. L’art représente un domaine de l’activité humaine lié à la fabrication, qui prend des formes historiques diverses. Il est vrai que le mot « imiter » peut, certes, avoir le sens de copier, de reproduire servilement quelque chose existant déjà antérieurement ; mais il est également vrai que l’on accorde volontiers à de très nombreuses œuvres le rang d’œuvre d’art alors que celles-ci semblent bien reproduire quelque chose de la nature. Tolstoï aussi avait des sentiments ambivalents à propos de la sexualité. Il y a là quelque chose qui pourrait avoir une incidence profonde sur l'avenir, qui, pour quelqu'un d'ordinaire, pourrait ramener la religion dans le domaine du croyable. C'est un vieux principe que l'art doit imiter la nature; on le trouve déjà chez Aristote (...) D'après cette conception, le but essentiel de l'art consisterait dans l'imitation, autre­ment dit dans la reproduction habile d'objets tels qu'ils existent dans la nature, et la nécessité d'une pareille reproduction faite en conformité avec la nature serait une source de plaisirs. A. L'art imite le processus de production de la nature. Les gens n'ont pas maintenant une aussi haute idée de l'art qu'aux plus beaux jours du mouvement romantique. En dépeignant des personnages l'auteur manifeste très clairement son discernement, son sens de la vérité, de la justice, ou son manque de telles qualités, et nous aimons, notamment, considérer et juger ses jugements. 4Quels liens l'imitation a-t-elle avec la valeur, à moins qu'elle n'en ait aucun ? Aussitôt qu'il s'asseoit et qu'il se met à réfléchir dans ces situations hautement méditatives, dans le jardin public ou dans le café, il commence avant tout à avoir une impression : « me voilà, me voilà » ; puis il se dit, « mais que signifie me voilà ? Ainsi, la connaissance de la nature par l’Homme s’en trouve améliorée. 6Les puritains veulent que l'art fasse du bien, qu'il fasse œuvre utile. Il en va de même pour la tristesse ou la violence dans les tragédies, etc. Notre homme ne sait pas distinguer la science de l’ignorance. Quelle influence ont-elles en l'occurrence ? Nous regardons quelque chose qui nous intéresse et nous le reproduisons par un autre moyen ; et l'image du peintre qui, assis là avec son chevalet, regarde le paysage est une idée profonde, que nous transformons avec nous quand nous pensons à d'autres formes d'art. - 1. un peintre de la réalité. Ainsi, l'art est la production d'une représentation selon différentes méthodes propres à chaque art. C’est pourquoi il est nécessaire de se demander dans quelle mesure une imitation de la nature peut être qualifiée d’œuvre d’art. Sujet Baudelaire affirmait en 1859 : « Je crois que l’Art est et ne peut être que la reproduction exacte de la nature. C'est une idée ancienne que l'art doit imiter la nature. Les philosophes antiques, notamment Platon se méfient de l'art. A première vue, il est exact que beaucoup d’œuvres de l‘histoire de l’art témoignent d’une volonté de reproduction des objets réels. L'art ne semble donc pas devoir se contenter d'imiter la nature, ou de reproduire la … Pour commencer, il convient de s’interroger sur la capacité qu’a l’artiste à reproduire fidèlement la nature. » Et je me voyais d'abord assise, seule, dans un jardin, et ensuite assise dans un café, et alors je me rappelai, bien sûr, que ce sont les lieux mêmes où, au début de La Nausée de Sartre, le héros perd le sens de sa propre identité, et ceci est intéressant. "a obtenu la note de : aucune note Eliot disait que le christianisme s'est toujours adapté pour être croyable, Ainsi, si l'on définit l'art en termes religieux, je crois qu'un tel vocabulaire n'est pas dépassé et que l'on pourrait même établir un lien entre le travail de la théologie et celui de l'art dans leur forme actuelle. L'œuvre d'art elle-même apparaît, dans une telle conception, comme d'importance assez minime : elle se situe entre l'activité fantasmatique de l'auteur et l'activité fantasmatique du lecteur, puisqu'elle est par elle-même simplement un stimulus, comme dans l'histoire policière ou d'aventures romanesques où le héros, alias l'auteur, gagne tous ses combats, triomphe de ses ennemis et obtient la fille qu'il aime : il a peut-être ses défauts mais, fondamentalement, il est honnête, digne d'être aimé, et ainsi de suite. 2) le problème. Je ne veux pas discuter ici les théories utilitaristes. A mon avis il est impossible de surestimer la qualité magique de l'art. 11(Traduction assurée par le Centre de Recherches), 1 Au sens philosophique de prototype, et non au sens linguistique. L'imagination est une sorte de liberté, une capacité renouvelée de percevoir et d'exprimer le vrai. Tolstoï choisit comme paradigme de la littérature la situation du garçon qui rencontre le loup dans la forêt, revient chez lui et décrit son expérience. Il confond le savoir avec son imitation. J'ai besoin d'aide pour ce devoir de philo. L'art est une tentative pour atteindre la toute-puissance par le moyen de la fantaisie personnelle. Il détestait la prétention et l'obscurité dans l'art. Il est facile d'avoir les idées embrouillées, ou plutôt de nous embrouiller nous-mêmes quand nous réfléchissons à cette question. Examinons un instant une partie de l'arrière-plan philosophique de l'idée d'imitation ou de « mimesis », pour lui donner son nom original. Il élabore en effet une image de l'apparence de l'objet, dont il ne connaît pas la définition. L'art est pourtant le lieu de l'invention et de la singularité : certaines oeuvres heurtent les sensibilités parce que justement elles ne ressemblent à rien de connu. ). Est-ce qu'un roman du monologue intérieur2, tout comme un tableau impressionniste, n'imite pas quelque chose d'absolument fondamental ? Ce sont là des remarques structuralistes. Comme méthode d'approche critique, de telles spéculations peuvent paraître naïves et même démodées, mais elles forment le début naturel de la critique. La littérature est dangereuse, c'est une sorte de magie. La musique, et l'on a dit que tous les arts aspirent à la condition de la musique (je ne suis pas sûre que cela soit vrai ou non), la musique, disais-je, ne semble pas imiter la nature, sauf dans un sens plutôt superficiel. 1. C'est la première fois que nous nous rendons dans une université française et votre invitation nous a enchantés, touchés et honorés : ce sont des moments vraiment très agréables que nous passons. Mais ils ne produisent pas de la même façon : L'art fait alors que la nature agit ; Ce n'est pas la vue qui guide l'artiste mais sa vision : le peintre reconstruit la nature. Dans ce sens nous sommes tous des artistes littéraires. Cette unification a lieu, me semble-t-il, que l'œuvre d'art elle-même soit bonne ou mauvaise. Les autres sont après tout ce qu'il y a dans notre monde de plus intéressant et d'une certaine façon de plus étranger, avec ce que cela comporte de poignant et de mystérieux. Par exemple, la peinture nous rend compte de l’aspect visuel de la nature, mais non du son ou de l’odeur. Dans une Nous sommes tous des conteurs d'histoires. Ce sont là des ruses bien connues et de l'auteur et du critique. L’imitation de la nature, dans le domaine artistique, est le symptôme… L’imitation de la nature, dans le domaine artistique, est le symptôme d’une déchéance irrémédiable. Le formalisme attire notre attention sur l'étendue de notre responsabilité dans ce que nous voyons. Elle fut exprimée par le philosophe écossais David Hume qui disait que le moi était un faisceau de perceptions. La nature aurait, selon cette vue, un pouvoir créateur bien supérieur à celui de l’homme. Jane Austen, Flaubert, Dickens, Virginia Woolf, Robbe-Grillet ? Certes, je viens de dire qu'ils travaillent ensemble, mais l'artiste est aussi en quelque sorte méfiant, soupçonneux, il craint son lecteur ou son spectateur ; il sait le genre de choses que recherchera dans son art le client sophistiqué. Donc, vous l’avez compris, « L’art imite la nature », c’est vite dit ! Introduction Un problème qui saute immédiatement aux yeux est le problème de la définition. 2) le problème. Nous devons, cependant, ne pas oublier de nous répéter combien l'art est ordinaire, naturel, instinctif. Je ne vois là aucune raison d'inquiétude. Tolstoï voulait, du moins le disait-il, que la littérature fût très simple et universellement comprise : contes populaires, histoires morales, paraboles, fables, histoires claires sur des hommes bons, sur le bien et le mal. Auden, « Nul poète ne peut empêcher que son œuvre soir utilisée comme magie ». Les Plus Beaux Personnages De Roman Ne Sont-ils Pas Le Splus Inquiétants, Le Machinisme Est Il Un Obstacle Au Developpement De La Culture. mais. Vous pouvez suggérer à votre bibliothèque/établissement d’acquérir un ou plusieurs livres publié(s) sur OpenEdition Books.N'hésitez pas à lui indiquer nos coordonnées :OpenEdition - Service Freemiumaccess@openedition.org22 rue John Maynard Keynes Bat. L'art n'est pas imitation, il est avant tout expression, c'est-à-dire exploration et mise en forme de l'expérience humaine. » On peut appeler cette doctrine idéalisme littéraire ou monisme littéraire. De plus, nous avons complètement laissé de côté les questions de valeur esthétique. Et, pourrait-on dire, l'art abstrait a-t-il la nature comme sujet ? L’Homme est un artiste par nature. Les gens sont si secrets. Ce serait vraiment cool de votre part de me donner 2 ou 3 idée ainsi q'un plan. Et on pourrait réfléchir à cet égard à la peinture abstraite que l'on prend si souvent comme paradigme de ce qui arrive actuellement à la littérature, que la critique formaliste utilise si souvent parce qu'y est particulièrement évidente l'idée d'une dissolution de l'objet dans quelque chose d'autre. 8J'ai parlé du désir périodique de purifier l'art, de la réaction puritaine, du désir de pratiquer une saignée, de réduire quelque chose qui est devenu trop pompeux, trop bouffi, trop fleuri. La question qui suis je admet elle. si tu regardes bien, pratiquement 99% de l'art contemporain se fait sans la Nature mais ce n'est que l'exemple extrême. Dans les arts comme dans les techniques, il ne peut y avoir de production que s'il y a des moyens pour obtenir un but. L'art n'est pas à la mesure de la nature, aussi ne lui sert-il à rien de se borner à vouloir l'imiter. J'ignore dans quelle mesure la chose est ressentie en France, mais je crois qu'en Angleterre on assiste à une démythologisation, pour employer ce terme à la mode, de la théologie qui reconnaît que beaucoup de choses prises normalement ou originellement comme des "dogmes doivent être considérées comme des mythes. Dans un commentaire sur les personnages de fiction, Platon observe, et je pense que c'est une bonne remarque critique, que le méchant, dynamique ou démoniaque, toujours agité, toujours changeant, est un personnage plus intéressant pour nous que le bon, qui est terne, modeste, effacé et toujours le même. Là pensée rationnelle, par exemple le fait de mesurer, nous conduirait au-delà des détails sensibles vers la compréhension et donc vers le Bien. essaie vainement de peindre. ), Conditions d’utilisation : http://www.openedition.org/6540. Je suis d'avis qu'une littérature libre est d'un grand secours à la société parce qu'elle dit beaucoup de vérités et attire son attention sur beaucoup de choses qui autrement risqueraient de passer inaperçues. le beau est-ce ce qui ne sert à rien. Salut, je me demandais si cette citation signifiait que, selon Sénèque, l'art aurait pour vocation à imiter la nature ? Le paradigme1 serait ici, je suppose, la peinture, et je pense que la peinture sert souvent de métaphore explicative pour les autres arts. A nous divertir ? Or un critique tel que F.R. Le bien et le savoir, pour Platon, se situaient tous deux dans la même direction. 7Le service rendu à la société apparaîtra sans doute alors comme un supplément ou un sous-produit. Pablo Picasso. C’est celui de la nature de l’art (art de l’artiste, du peintre ici), et de son rapport au savoir. La littérature n'a pas été, nous le savons, sans subir l'influence de ces inquiétudes qui, le plus souvent, ne sont pas arrivées jusqu'à elle directement de la philosophie, bien que nous sachions, par exemple, que Laurence Sterne s'intéressait à l'œuvre de John Locke. 3Mais qu'est-ce exactement que l'imitation, et qu'est-ce qui peut être reconnu comme étant de l'imitation ? Mais tu ne peux nier en revanche qu’il ne peut se détacher d'une continuité constituée par l'héritage artistique. La création artistique Selon Emmanuel Kant (1724-1804), la création artistique est une façon de réussir le produit, ne pouvant être ni démontrée scientifiquement ni même décrite. L’œuvre d’art n’existe-t-elle que pour représenter quelque chose qui existe déjà dans la nature ? Et d'une certaine façon, il l'est très souvent. Si tel n'est pas le cas, alors que faut-il comprendre ? Fiche sur l’art La nature imite l’art Oscar Wilde. Il est instructif en art d'examiner le vocabulaire de la critique, le genre de choses que disent les critiques, de la façon la plus naturelle, sur la forme de l'art. Nous transformons ce que nous regardons ; nous n'essayons pas de reproduire un autre paysage : nous savons parfaitement bien que nous produisons quelque chose d'entièrement différent. Si nous considérons l'imitation comme étant le seul critère, soit de la qualité en art, soit de l'art lui-même, — comme constituant l'identité de l'art en le distinguant de quelque chose d'autre, — alors nous sommes dans une situation difficile, non seulement parce que n'apparaît pas clairement ce qu'est en fait l'imitation, mais aussi parce que certaines imitations en art semblent meilleures ou pires que d'autres pour des raisons plutôt compliquées. « C’est priver l’art de sa liberté, de son pouvoir d’exprimer le beau. Le sujet est le suivant:L'art est-il une imitation de la nature ou une création? C'est une vision de l'art trop intellectuelle et trop naïve. Citations sur L'art n'est-il qu'une imitation de la nature? En effet tout ce qui touche à … L'art inhiberait la réflexion et la pensée libératrice. ». Votre sujet de philo sera traité selon les indications que vous fournirez. 3 Les Français ont abandonné le matérialisme, et dans l'explication du principe du monde ils ont reconnu davantage la nécessité de faire intervenir l'esprit et la vie. L’artiste peut-il se contenter d’imiter la nature ? Les échanges, la société . Notre activité de conteur témoigne d'une manière de juger, d'une manière d'évaluer le monde qui nous entoure, ce qui nous donne en retour une appréciation de notre propre identité, de notre propre altérité, de notre spécificité propre. Vérifiez si votre institution a déjà acquis ce livre : authentifiez-vous à OpenEdition Freemium for Books. II. Je crois qu'ici l'idée de magie résume peut-être l'extraordinaire ambiguïté de l'art, et Platon en était tout à fait conscient puisque lui-même était un grand artiste. Il est vrai qu’une telle copie permettrait au spectateur d’admirer la maîtrise technique de l’auteur. Notre homme ne sait pas distinguer la science de l’ignorance. Si l'on prend des exemples assez ordinaires et assez familiers, il est clair que l'affirmation : « x ressemble à y » est soumise à toutes sortes de conventions et de changements historiques. C'est le sujet de philo que j'avais choisi au bac il y a de très nombreuses années de ça. Eh bien, il est évident qu'une carte ne ressemble pas à un paysage. Ce sens de la distance et de l'altérité est le fait de l'artiste véritable, comme il est le fait de l'esprit religieux, et c'est de cette façon que l'on pourrait comprendre la conception tolstoîenne de l'art comme quelque chose de religieux. Il semble qu’au contraire l’art n’est art que lorsqu’il porte la marque de son auteur. T.S. Toutes ces définitions peuvent-elles être vraies ? Il est donc important de prendre garde à la confusion entre l’imitation de la réalité, et imitation de la Nature, faute de quoi, on risquerait de faire à l’art un faux procès et le plus souvent d’enfoncer des portes ouvertes. Murdoch, I. Le vivant. Tolstoï ajoutait l'idée merveilleusement altière que l'art est fondamentalement religieux, qu'il devrait exprimer les plus hautes perceptions religieuses de l'époque, perceptions qu'il faut reformuler à chaque génération ; avec ce point de vue, sur lequel je reviendrai, je me sens assez en sympathie. Il est notoire qu'il était hostile à l'art, en gros, pourrait-on dire pour trois sortes de raisons. (Ed.). LA SPECIFICITE CULTURELLE DE L’HOMME. Et si la nature imite l’art, au moins à nos yeux… c’est parce que notre façon de la voir reflète ce que l’art a su nous montrer. Je répondrais volontiers : « oui », mais que cela signifie-t-il ? Pour répondre à cette question, il est nécessaire de s’interroger sur l’essence de l’œuvre d’art : qu’est-ce qui fait qu’une œuvre est une œuvre d’art ? » Est-ce que Mauriac peut faire accepter un personnage aussi incohérent que sa Thérèse ? Cependant, est-ce cela qui fait l’art ? Cela ressemble beaucoup à ce que voulait Platon, des œuvres simples, sans prétention, sans ambiguïté, édifiantes, et non pas prétentieuses, erotiques, attrayantes et obscures. Or le philosophe Wittgenstein, à l'ombre duquel j'ai grandi quand j'étais étudiante, commençait parfois ses cours en disant : « Je dirais volontiers... » ceci et cela, et ensuite il faisait une remarque banale, telle que : « Mes pensées se déroulent dans ma tête » ou « Le rouge est à l'intérieur de cet objet » ou quelque chose de ce genre, qui pouvait paraître une idée naturelle, mais qui, quand on l'examinait, s'avérait tout à fait singulière. A. L'art imite le processus de production de la nature. à quel désir l’art tente t -il de répondre. Regardons maintenant la littérature. L’art repose sur l’imitation de la nature. L’imitation dans l’art pose déjà problème en tant qu’imitation de la Nature. L'activité principale de l'auteur de fiction et le problème principal qui lui est posé relèvent de la création du personnage, quelle que soit l'attitude qu'il peut adopter envers cette activité et quels que soient les modes qu'il peut employer de par la présence de personnages dans l'œuvre. D'où l'art tire-t-il son importance, d'où l'art tire-t-il sa qualité ? L’art est-il l’art par sa fidélité au modèle ? Moi-même je ne suis pas formaliste, bien que je trouve ce mouvement fort intéressant. Toutefois, la tentation est grande de ne penser qu’à soi. Pour Aristote, dans La Poétique, la mimesis, l’imitation, est au contraire un moyen de mieux connaître et de mieux comprendre le réel. Dans l'art, l'artiste exauce ses propres souhaits ; il exerce le pouvoir absolu qu'il convoite. A. L'art et l'imitation de la nature. a toujours fasciné l’artiste, qui en en a souvent fait son modèle de prédilection. (N.d.T.) Platon considérait L'inconscient comme l'ennemi, bien que, une fois purifié, il puisse être un allié en vue du Bien. En effet, on peut décrire l'œuvre de Wittgenstein comme un processus de dissolution de substances en emplois de langage. Il est également intéressant qu'après une période d'irréligion ou d'athéisme relatifs il y ait des signes d'une sorte de renouveau religieux perceptibles dans certains changements de la théologie. Par auteurs, Par personnes citées, Par mots clés. C. Art et imitation de la nature. L’œuvre d’art consiste-t-elle en une imitation de la nature ? L’approche réaliste va donner plus de crédit à la notion d’imitation parce qu’elle ambitionne de faire de l’art « un miroir » de la réalité. La littérature trempe dans la morale, le langage trempe dans la morale, les personnages fictifs baignent dans une atmosphère morale. « L’Art est l’imitation de la Nature ». A ce point, je désire faire intervenir quelque chose d'autre que j'ai envie de dire, quelque chose qui en fait a déjà été dit par Keats, à savoir que l'Art est Vérité, que l'art est une certaine sorte de vérité, que l'art est vrai. L’art ne reproduit pas le visible, il rend visible. La façon de voir de Platon semble, bien sûr, appeler une transformation en une vision de l'art exactement opposée, idolâtre, idéalisante, c'est-à-dire inversée. L'œuvre de fiction est non seulement tout cet ensemble de jugements autonomes et, une fois de plus, généralement moraux, que nous tenons pour constitutifs de l'unité du critique et de l'auteur ; elle se préoccupe aussi des jugements que nous portons dans la vie courante, des jugements extérieurs, des jugements sur des erres réels, qui ne sont pas radicalement différents des jugements que nous portons sur les personnages littéraires.

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