Après la guerre de Sept Ans (1756-1763), la Grande-Bretagne imposa des taxes à ses treize colonies d’Amérique du Nord sans les consulter. Il faut rappeler que Washington D.C. n'a été construite qu'après la révolution ; la ville rend hommage aux Pères fondateurs par ses monuments[note 1]. À l'instigation de James Otis, le Massachusetts réclama la tenue d’une assemblée générale intercoloniale : le Stamp Act Congress qui se tint au Federal Hall de New York du 7 au 25 octobre 1765. Elles visaient à financer l'administration coloniale[57] et à réduire le déficit budgétaire. Les Américains assiégèrent Boston (19 avril 1775-17 mars 1776) et perdirent la bataille de Bunker Hill le 17 juin 1775 : les Britanniques restaient maîtres de la ville mais subissaient de lourdes pertes. La « Frontière » attirait les migrants comme les Écossais suivis par les Allemands[2]. En réalité, la distance avec la métropole et la corruption des agents des douanes en Amérique entraînaient un certain laxisme dans la perception des taxes[29]. En représailles, la Grande-Bretagne prit une série de mesures radicales destinées à rétablir l'ordre : le conseil du Massachusetts sera désormais choisi par le roi et les officiers seront nommés par le gouverneur. Il est souvent dit[réf. La proclamation royale de 1763 avait trois principaux objectifs : organiser l’empire colonial britannique en Amérique du Nord et pacifier les relations avec les Amérindiens surtout après la révolte de Pontiac afin d'éviter la spéculation foncière. La Déclaration française était moins radicale pour la liberté de culte et ignorait le droit au bonheur qui avait été affirmé par Jefferson dans la Déclaration d'indépendance de 1776. Les historiens américains du début du XIXe siècle exaltaient les Pères fondateurs des États-Unis comme les héros de la révolution. Les colons américains protestèrent auprès du roi George III et du Parlement de Londres. Son originalité réside dans la combinaison de la République et de la démocratie[110],[111] ainsi que par un système présidentiel qui n'avait jamais été imaginé jusqu'ici[112]. L'émission de papier monnaie se poursuivit après la guerre. L'épuisement des sols à l'est des Appalaches et la pression démographique accentuèrent la faim de terre des colons. Tout au long des années 1760-1770, les colons américains organisèrent la résistance et la protestation à la politique britannique. Par la formule du préambule « Nous le peuple » (We the People), la constitution entérinait également la naissance d'une nation[113]. Londres envoya des troupes supplémentaires pour maintenir le calme à Boston. La révolution américaine est une période de changements politiques après 1763 dans les treize colonies britanniques d'Amérique du Nord qui ont donné lieu à la guerre d'indépendance des États-Unis contre la Grande-Bretagne (1775-1783). Condorcet, De l’influence de la révolution d’Amérique sur l’Europe, 1786. En 1770, à New York, Alexander McDougall publia un libelle antibritannique et fut emprisonné[63]. L’insurrection, jusqu’à présent purement émotionnelle, manque de structure politique et d’un leader crédible pour exprimer ses griefs. Elle provoqua une crise dans la production de rhum et souleva le mécontentement des marchands américains[51]. Archibald Willard (1836-1918) a peint Spirit of '76 en 1876. L'intrigue de Sur la piste des Mohawks (1969) de John Ford se déroule en 1776. Ces grandes familles envoyaient leurs fils en étude en Grande-Bretagne[32]. Sous l'effet du boycott, la loi fut finalement abrogée le 18 mars 1766. Le Massachusetts demanda de l'aide au Congrès. Londres dut reconnaître l’indépendance des États-Unis en 1783. Les Pères fondateurs formaient l'autre source d'inspiration de cette époque. La tradition juridique aux États-Unis est saturée par le concept de la « coverture », à savoir, des lois qui prétendent protéger les intérêts des femmes mais qui, en réalité, limitent l’autonomie des femmes ainsi que leur participation à la communauté politique. Joseph Galloway de Pennsylvanie proposa la création d'une chambre bicamérale composée du Parlement de Londres et d'une assemblée nationale américaine. Bien que les révolutions américaine et française soient considérées comme l’avènement de la démocratie moderne, certains Américains soutiennent la prééminence de la démocratie américaine sur le modèle français. Benjamin Frank… Elle mit en valeur, au travers de nombreuses monographies, le rôle des Noirs, des femmes ou encore de la foule[163]. Dans Révolution sorti en 1985 et réalisé par Hugh Hudson, Al Pacino incarne un trappeur pendant la guerre d'Indépendance. L'épuisement des sols à l'est des Appalaches et la pression démographique accentuèrent la faim de terre des colons. Ce courant filio-piétiste ou nationaliste[157] est représenté par George Bancroft, qui développa l’idée d’une révolution américaine exceptionnelle et assimila le peuple américain à un nouveau « peuple élu »[158]. Pourquoi la révolution américaine ne sera pas télévisée. Cependant, les Français s'écartèrent aussi du modèle américain sur plusieurs points : les deux pays ont rédigé des Déclarations des Droits à la même époque, mais dans des cadres géographiques, sociaux et politiques très différents. Elle donna lieu à des textes de référence (Déclaration d'indépendance, Constitution), dans lesquels sont affirmés les droits à la liberté, à l'égalité et à la recherche du bonheur. Dans les Provinces-Unies, Johan van der Capellen, l'un des investigateurs de la révolution batave, admirait l'exemple américain. L'élite créole eut accès aux écrits américains, notamment au Sens commun de Thomas Paine, et plusieurs constitutions sud-américaines ont repris celle des États-Unis[155]. Elles prévoyaient en outre un renforcement des contrôles douaniers. Les navires étrangers qui commerçaient avec les colonies devaient passer par un port britannique afin de payer des droits de douane. Ce dernier nomma George Washington à la tête de l’Armée continentale le 15 juin suivant : le général devait organiser des troupes disparates et indisciplinées. Ils se heurtent à l’opposition des whigsfavorables à la liberté de commerce. Le républicanisme était l'un des principes idéologiques dominant dans les colonies à la veille de la révolution. Pourtant, le commandant George Washington avait d'abord interdit leur présence dans l'armée continentale ; après la décision de Lord Dunmore d'affranchir les esclaves loyalistes, Washington revient sur sa position et autorise l'engagement des Noirs libres puis des esclaves[133]. Cinq États votèrent en faveur de cette proposition, six contre et l'idée de compromis était abandonnée[69]. 3) Pourquoi le philosophe des Lumières Condorcet pense-t-il que l’exemple des Etats-Unis est un modèle à suivre ? Les colons nés en Amérique se sentaient de moins en moins britanniques. La révolution américaine et particulièrement la rédaction de sa constitution vers 1787, ont été très influencées par les idées des philosophes des Lumières. Elles organisèrent des manifestations de protestation (Edenton Tea Party en 1774[128]) et participèrent aux émeutes qui secouèrent la ville de Boston. Plus récemment, John Jakes et Jeff Shaara ont consacré plusieurs romans à la révolution américaine. A Boston, les militants démolirent un bâtiment qu'on pensait être un bureau de vente de timbres et attaquèrent la maison d'un distributeur de ces timbres. En 1774, à la suite des Intolerable Acts, les Bostoniens lancèrent un appel à la solidarité des autres colonies. Marquées par un climat subtropical humide, les colonies du Sud[22] vivaient essentiellement d'une agriculture commerciale dynamique (exportations de tabac, indigo et céréales essentiellement). Le 16 décembre 1773, des colons déguisés en Autochtones jettent plus de 300 caisses de thé par-dessus les quais : c'est la Boston Tea Party. L'objectif était de gagner 40 000 livres chaque année pour financer l'administration coloniale[11]. Boston, Philadelphie et New York sont les trois principaux lieux de mémoire de la révolution américaine. Au sein d'une même colonie, les intérêts divergeaient. Si le texte de la constitution fut le résultat d'un compromis, il fut critiqué par les anti-fédéralistes, parce qu'il abandonnait le principe d'unanimité des États ; aussi, trois représentants refusèrent de signer la constitution pendant la convention de Philadelphie[114]. Le Congrès constitue une armée de volontaires (15.000 hommes sous le commandement de George Washington) mais il pressent qu'elle ne tiendra pas longtemps face à l'excellente armée de métier britannique. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Certains activistes souhaitaient rebaptiser les Pays-Bas autrichiens en « États-Belgique-Unis »[149]. À la fin du XVIIIe siècle, des différends fiscaux et des querelles au sujet d’autres aspects administratifs au sein des 13 colonies américaines engendrent une vive frustration à l’égard de l’Empire britannique. Le profil sociologique des Fils de la Liberté n'était pas uniforme : on trouvait aussi bien des avocats que des ouvriers. Le 15 novembre 1777, les Articles de la Confédération furent adoptés par le Congrès continental. La Chambre des Bourgeois de Virginie adopta les résolutions de Patrick Henry sur le Stamp Act (Stamp Act Resolves). Elle prévoyait une nouvelle assemblée pour 1787. Les Pères fondateurs se rendirent compte qu'ils avaient été trop optimistes sur la nature humaine et que la vertu publique était une utopie. Les premiers furent d’abord appelés « nationalistes » puis « fédéralistes ». Depuis quelques années, les historiens et le grand public reviennent à l'étude des grands personnages de la révolution américaine, avec la publication de plusieurs biographies[163]. L'éloignement et l'immensité du territoire colonial permettaient aux Américains de disposer d'une relative autonomie locale[15]. Dans la foulée de la Révolution américaine, Versailles avait déclaré la guerre à Londres et entraîné l'Espagne dans cette entreprise. (1pt) Car cela permet de voir que le peuple peut se soulever et mettre en place un autre système de gouvernement. James Madison manifesta sa crainte de voir s'instaurer un régime « despotique » sous la houlette d'un nouveau « Cromwell »[102]. Le gouvernement britannique estimait que ces avant-postes assuraient la défense des Treize colonies et que leur financement revenait donc aux colons[3]. Mais les colons se montrent extrêmement hostiles - dans la lignée britannique - à cette Standing Army (armée permanente). La révolution américaine eut un retentissement important en Europe, notamment en France. La vision de Pepe Escobar, ci-dessous, ne brille pas non plus par un excès d’optimisme. Le 8 juillet, il envoya la fameuse « pétition du rameau d'olivier » au roi de Grande-Bretagne, une tentative de conciliation finalement rejetée par George III. Ensuite, on trouvait une catégorie d'artisans, de représentants du roi, de fermiers et de petits commerçants : ces classes moyennes représentaient 40 % de la population totale[8]. Pendant la guerre froide, les historiens français exceptionnalistes considéraient que la révolution américaine était imparfaite parce qu'elle n'était pas sociale[161]. George Washington écrivit à James Monroe que le jugement de Britanniques sur la jeune nation pourrait se réaliser : « Laissons-les à eux-mêmes et leurs institutions iront à leur perte »[103]. En 1783, la conspiration de Newburgh révéla des tensions dans l'armée et souligna l'urgence des réformes institutionnelles. Les actions entreprises contre le pouvoir britannique prirent des formes de plus en plus radicales et organisées. Les colons américains, en particulier les marchands de la Nouvelle-Angleterre, dénonçaient le monopole sur le trafic de certaines marchandises comme le thé. De nouvelles relations de confiances semblent possibles. Elle affectait tous les colons et non plus seulement les marchands et ne fut guère appliquée en raison des pressions et des résistances des Américains : menaces et intimidation sur les collecteurs de taxe, destruction des timbres. Puis, l’adoption de l’Acte de Québec, en 1774, attise le mécontentement. De nombreuses associations virent le jour afin d’organiser la protestation : elles seront bientôt connues comme les Fils de la Liberté. La défaite britannique de Yorktown en Virginie (octobre 1781) marqua un tournant dans la guerre. La chambre des Bourgeois de Virginie adopta les résolutions de Patrick Henry sur le Stamp Act (Stamp Act Resolves). L'idée que les hommes avaient le devoir civique de lutter pour leur pays se développa. La résistance fut la plus forte à New York : l’assemblée refusa de financer les troupes et fut suspendue en représailles en décembre 1766. En représailles, la Grande-Bretagne décide de fermer le port de Boston en mars 1774, d'étendre le Quartering Act, d'imposer une lourde indemnité aux Bostoniens et de réformer la procédure judiciaire. A New York, ils détruisirent les habitations de ceux qu'ils considéraient comme des traitres, et affrontèrent les soldats britanniques stationnés dans la ville. La nation Catawba se rangea aux côtés des Américains et leur fournit de la nourriture. Le gouverneur de Virginie interdit alors l'assemblée. À partir de 1781 siégea un nouveau Congrès, en remplacement du Second Congrès continental. Après une série de revers de l’armée continentale commandée par George Washington, la guerre contre la Grande-Bretagne tourna à l’avantage des Américains. L'importance numérique des Afro-Américains était notable : entre 1750 et 1780, leur nombre est passé de 236 000 à 575 000[10]. Des comités de correspondance (Committees of Correspondence) se constituèrent pour unir les opposants et relayer les appels au boycott des marchandises britanniques. Des milliers de ces loyalistes noirs furent répertoriés dans le Book of Negroes, évacués en Nouvelle-Écosse ou à Londres puis installés à Freetown au Sierra Leone[130]. Gilbert du Motier, dit Lafayette, a aidé la révolution américaine avec ses idées philosophiques, qu’il tire des philosophes des Lumières français. Il existe de nombreux mémoriaux et musées consacrés à cette période de l'histoire américaine. Les 27 délégués des colonies adoptèrent une Déclaration des Droits et des Griefs (Declaration of Rights and Grievances) et envoyèrent des lettres ainsi que des pétitions à Londres. Le nouveau pays se dota d’une Constitution (1787) qui s’inspirait de la philosophie des Lumières. Mais les Pères fondateurs ne voulaient pas renoncer après tous les sacrifices consentis à l'idéal de liberté incarné par la République[106]. Quant aux Américains, ils ne sont pas prêts à renoncer à leur autonomie politique locale. Le traité de Versailles régla les contentieux entre la Grande-Bretagne et les alliés européens de l'Amérique. La Géorgie perdit ainsi 1/3 de ses esclaves pendant cette période[133]. Les citoyens y choisissaient leur gouverneur. Le 18 juin 1778, les troupes britanniques évacuèrent Philadelphie pour se concentrer sur la défense de New York, menacée par une intervention maritime française. Il fut remplacé par le Declaratory Act qui marquait un renforcement de l'autorité centrale au détriment des assemblées coloniales[56]. Beaucoup ont servi dans l'armée continentale à des postes de commandement. Les inégalités se creusèrent car les terres confisquées pour endettement étaient revendues aux plus riches[119]. La demeure du gouverneur du Massachusetts, Thomas Hutchinson fut également vandalisée. Ceux qui soutenaient la prétention britannique de taxer les Virginiens seraient considérés comme ennemis de la colonie[9]. Équivalent d'une chambre haute, il avait un rôle consultatif[14]. La révolution américaine eut également un retentissement important dans les Antilles britanniques, où l'esprit républicain se diffusa, sans remettre fondamentalement en cause la société esclavagiste[153]. Les textes prévoyaient deux assemblées et des élections annuelles : le principe démocratique fut adopté partout par le suffrage censitaire (sauf dans le Vermont où le suffrage masculin blanc fut instauré dès le début)[81]. Comme les Noirs, les Amérindiens ont participé à la guerre soit dans le camp britannique, soit dans le camp des insurgents. À Londres, la politique coloniale relève du Conseil privé du souverain et du Board of Trade and Plantations. En 1773, le Parlement anglais contraint les colons à acheter leur thé à la compagnie des Indes qui était la seule autorisée à vendre ce produit dans les colonies anglaises. Cette loi avait pour but de rétablir les finances de la compagnie en renforçant son monopole, mais elle ruina les marchands indépendants. Voir Arendt, 1967, chapitre sur « la question sociale ». Londres décida qu'une partie des frais de guerre serait supportée par les colons américains. Les insurgés reçurent l’aide de volontaires français puis de la France de Louis XVI, de l’Espagne et des Provinces-Unies. Le texte organisait les nouvelles institutions d'un État républicain et fédéral dans lequel les pouvoirs étaient séparés et s'équilibraient (checks and balances). Enfin, les délégués du Congrès continental décidèrent la tenue d'un Second Congrès continental pour le 10 mai 1775. Le projet de constitution fut adopté le 17 septembre 1787, et signé par 39 représentants sur 55[108] et ratifié par les 3/4 des États le 21 juin 1788. Certaines femmes, comme Deborah Sampson[128] se sont travesties pour intégrer l’armée. Hannah Arendt, la révolution et les droits de l’homme ... C’est pourquoi l’une des questions que ... française et Révolution américaine, et avec elles leurs attributs respectifs, « la question sociale » et le politique. Les tories se heurtaient à l'opposition des whigs, favorables à la liberté de commerce, mais aussi à celle des négociants américains. La constitution était prévue pour entrer en vigueur dès ratification par les 3/4 des états, ce qui fut fait en 1788. Certains étaient persuadés que le roi cherchait à les cantonner sur la bande littorale afin de mieux les contrôler[45]. Les résistances américaines au mercantilisme et à la politique fiscale de Londres dégénèrent parfois en émeutes et révoltes épisodiques encore peu menaçantes.

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